L’objectif de cette journée était triple :
Travailler ensemble cinq thématiques d’actualité (privacy, place des SHS dans la formation des ingénieurs, données urbaines, objets connectés et villes et territoires de demain).
Faire émerger ensemble des pistes de travail ou de recherche sur les enjeux de demain tant pour la formation des futurs ingénieurs que pour la recherche.
Renforcer les partenariats universitaires dans le cadre du FSPI-Lisen et engager une réflexion commune.
Professeur - Insa Lyon
Professeur – Directeur ESI - Alger
Professeur - Titulaire de la Chaire Lisen
Les professeurs Jean-Yves Champagne et Mouloud Koudil introduisent ces conférences/débat en rappelant les liens historiques et forts qui lient leurs deux écoles et l’intérêt partagé à faire travailler ensemble les sciences de l’ingénieur et les sciences humaines sans priorité ni domination.
Plusieurs collègues en ont été ou en sont les chevilles ouvrières et ils en ont été chaudement remerciés avant de souhaiter que la prochaine matinée, consacrée à des ateliers de réflexion, dégage des pistes de travail commun et innovant.
La professeur Françoise Paquienséguy présente la première conférence en rappelant cette première matinée du SMART CITY DAY cherche à éclairer immédiatement le lien entre les sciences de l’ingénieurs et les sciences humaines et sociales car la technique, ses technologies, ses progrès et ses offres n’ont de sens que si le social en bénéficie et s’en trouve amélioré. La technique ne résoudra jamais une difficulté sociale mais elle peut l’aider et l’accompagner dans sa résolution, comme elle accompagne la société dans sa transformation, la ville vers le smart.
Technique et social sont les deux faces du progrès si on le pense à partager par tous et au bénéfice de tous dans des idéaux de transhumanisme.
Professeur - Responsable Scientifique et Technique du LabEx IMU
Maître de Conférences - Insa Lyon
Le parcours du professeur Jean-Yves Toussaint incarne cette synergie : Architecte de formation initiale, il est titulaire d’un doctorat ès Lettres et Sciences humaines (en sociologie – sociologie urbaine), professeur des universités (en aménagement de l’espace et urbanisme) à l’Insa-Lyon.
Ses travaux de recherche traitent de la mobilisation des objets et dispositifs techniques dans les activités sociales quotidiennes.
Cet itinéraire multidisciplinaire n’est certainement pas étranger à l’originalité des recherches qu’il mène, à la fois en tant que directeur de l’unité mixte de recherche du CNRS « Environnement, Ville et Société » (EVS) entre 2010 et 2020, et actuellement comme responsable scientifique et technique du Laboratoire d’excellence (LabEx) « Intelligences des Mondes Urbains » (IMU).
Le titre de sa conférence est :
« Une expérience alliant sciences humains, expérimentales et pour l’ingénieur pour mieux agir sur et dans les mondes urbains, sur leurs effets environnementaux : l’expérience du Laboratoire d’excellence « Intelligences des Mondes Urbains ».
Dans sa conférence, il expose la pluralité scientifique et technique comme méthode scientifique de travail afin d’aborder des problématiques scientifiques qui dépassent une discipline en particulier, tant les questions que nous avons à traiter sont vastes (climat, transports, etc.).
" Les sciences et techniques sont plurielles, aucun champ disciplinaire et technique n’embrasse la totalité des connaissances. "
Et il incarne cette méthode au travers des projets et des outils du LabEx IMU qui s’est structuré autour de la pluralité scientifique et technique « pour agir, connaître et comprendre les problèmes systémiques » car « le même est différent », le même diffère selon chaque point de vue et l’échelle à laquelle on se place.
Ainsi les mêmes faits, constats, observations diffèrent selon les disciplines, les types de savoir, de savoir-faire, de modes de pensée, etc.
Tirés par l’aval, par les problèmes qu’on se pose dans l’action, ces recherches se basent sur la confiance dans les méthodes et les pratiques des autres disciplines, l’échange entre différentes catégories d’acteurs, y compris les industriels ou les acteurs de terrain et l’ouverture en sont les garants.
Les points forts du débat animé par Walid Bechkit portaient sur :
Les modalités concrètes de mise en œuvre de la pluralité scientifique et technique, les indicateurs qui permettraient de l’évaluer ou de la vérifier, la façon dont il faudrait envisager la formation pour faciliter sa mise en œuvre.
Ces questions ont permis à Jean-Yves Toussaint de partager des exemples concrets de recherche, de formation, de cas d’études l’incarnant, mais aussi de cerner les difficultés rencontrées tant dans les recherches elles-mêmes au quotidien que de façon beaucoup plus générale de la structuration de la recherche publique en France.
ancien Directeur Régional Vinci Energies
Françoise Paquienséguy présente la deuxième conférence assurée par un professionnel, un acteur de terrain décisionnaire. Il s’agit de Monsieur Pascal Specogna, diplômé de l’Insa-Lyon, Département Génie Électrique, promotion 1986, Insa-Lyon où il donne toujours des cours aujourd’hui.
Son parcours professionnel est extrêmement riche et pertinent au regard de ce qu’il va nous exposer. En effet, il commence par travailler au Bureau d'Études Export en contrôle - commande chez CEGELEC Lyon. Puis devient Responsable d'affaires (Automatismes, Systèmes et Contrôle) à L'Entreprise Industrielle qui deviendra ENGIE Et quelques années plus tard il sera Chef d'entreprise chez VINCI ENERGIES dans la Filiale Systèmes de transport et Mobilité au plus près des questions de Métro, Tramway, Bus, Aéroport.
Pour accéder ensuite aux fonctions de Directeur Régional VINCI ENERGIES. Il touche là au cœur de la Smart City via des Filiales et Entreprises positionnées sur quatre segmentations de marchés.
Toutes ces expériences, et sans doute surtout la dernière nous donne l’opportunité de partager sa vision d’une offre de services globale pour la Smart City en se positionnant en maître d’ouvrage et en s’appuyant sur l’exemple de ON’Dijon, En effet, la Métropole de Dijon a reçu le prix du meilleur projet au monde de ville intelligente dans le cadre du Smart City Expo World Congress en 2018.
Le titre de sa conférence est « Les villes et territoires de demain s’inventent aujourd’hui : Vers une offre globale multisectorielle tournée vers un monde plus connecté et durable ».
Il aborde deux aspects de cette transformation, d’abord en qualifiant la Smart City du point de vue du Maître d’ouvrage qui doit cerner et traiter les problématiques en présence. C’est une offre globale qu’il faut penser. Ensuite c’est le passage des concepts à la réalité d’une offre multiservices, située et surtout articulée aux besoins, demandes et possibilités des villes et des collectivités autour de la mobilité urbaine entre démonstrateur et hyperviseur.
Les points forts du débat animé par Walid Bechkit portaient sur :
Le type d’intelligence dont on parle, la place de l’usager dans la ville connectée, le coût économique mais aussi énergétique de la transition vers la smart city, les outils pour la réalisation de l’étude des risques urbains ou liés aux risques naturels, les indicateurs permettant de mesurer l’impact de la transition et des systèmes mis en place, faut-il commencer par l’infrastructure de communication (réseaux, capteurs, 5G, IoT, …) pour rendre une ville intelligence ? La ville intelligente ne va-t-elle pas déshumaniser nos relations ?
Pour télécharger les slides de la conférence :
Cliquez iciPour obtenir le lien vers le film GRAND DIJON – Vinci Energies :
Cliquez iciRéunissant jusqu’à plus de cinquante collègues de plusieurs disciplines et écoles, cette demi-journée est un franc succès et sera prolongée par une matinée d’ateliers thématiques qui aura lieu en ligne le 5 avril 2022.